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Cétacés en France

Cet article n’est pas pour annuler le mérite du travail accompli ailleurs. Il est le récit de plusieurs témoignages de ce qui s’est réellement produit et qui se reproduira tant que les choses resteront en l’état. Son unique ambition est de démontrer les conséquences de carences en matière d’urgence : la souffrance animale. Sans être excessif, cette dernière demeure inacceptable lorsque l’on sait ce qui se passe chez nos proches voisins en terme de réhabilitation.

Nous savons que cet article va déplaire à un nombre restreint de personnes et nous le regrettons vivement. Personne n’est nommé, pas même la commune et ce, volontairement. « Le but est de dénoncer une situation et non des personnes qui ne doivent pas rester figées définitivement dans un mauvais rôle ; l’objectif étant que les choses évoluent dans le bon sens. »

Nous écrivions ces lignes en 2004. Depuis, le nombre restreint de personnes n’a de cesse de nous empêcher d’agir, coutumiers de la calomnie et du discrédit. Nous nous permettons de leur rappeler que les textes législatifs ne les autorisent nullement à faire souffrir les animaux ni à mettre la vie des gens en danger.

Le seul moyen de mettre fin à ces pratiques d’un autre âge est de nous soutenir financièrement (votre don est déductible des impôts)

 

Témoins d’échouages

Vous vivez au bord de l’océan ou de la mer et/ou avez été témoin de prise en charge d’animaux échoués VIVANTS (baleines et dauphins). Vous avez pu être satisfaits ou déçus de ce à quoi vous avez assisté. Merci de nous faire part de vos témoignages via ce formulaire (lien) à télécharger et à nous envoyer complété à Association Sibylline – 2, rue des Rameurs – 40200 Mimizan-plage.

N’hésitez pas à diffuser ce formulaire et à nous envoyer vos photos éventuelles d’échouages, libres de droit, avec le nom de leur auteur et la légende.

 

Un joli conte de Noël comme on les aime

Entre 10 et 15 tonnes, environ 10 mètres de long, trois jeunes cachalots eurent le désagrément de s’échouer sur une plage landaise (40) le 23 Décembre 2001. Parmi eux, à leur découverte au petit matin par les locaux, un mort et deux malheureux survivants. « Malheureux », mais pour quelle raison ? Tant qu’il y a de la vie, n’y a–t’il pas d’espoir ? Ceux qui découvrirent les animaux le croyaient. Les pompiers ne leur dirent–ils pas, à l’alerte, de « tenter le coup » avec l’aide de volontaires ? Des volontaires, il y en avait. Revêtus de leur combinaison, ils « ont tenté », espérant se faire aider de Dame Nature et de ses déferlantes. Mais malgré toute leur bonne volonté, pousser un monstre de 10 tonnes ensablé, c’est David contre Goliath.

On attend le « spécialiste » pour prendre une décision. Celui–ci arrivera 5 heures après la première alerte, kilométrage et verglas obligent. Entre–temps, l’on apprend que la commune est très bien équipée en engins de chantiers, certains sont même utilisés à désensabler les camions. De plus, cette même commune détient l’autorisation de circuler sur la plage, prérogative que ne possède pas une entreprise privée, par exemple. Comble du destin, un agent officiel connaît parfaitement le chef de garage, il a embrassé cette profession avant de passer professionnel dans sa nouvelle corporation. Mais alors ? « On attend l’avis du spécialiste ». Inutile de passer sur l’agonie des animaux durant toute cette période ; d’ailleurs, un animal souffre–t’il ? Certes non, et depuis quand ? Depuis que l’on prend sérieusement en considération leur douleur, peut–être ? C’est vrai, les chercheurs s’y sont mis il y a peu et c’est la même chose pour les humains. C’est vrai aussi que la France n’est pas en avance dans ce domaine comparée à son voisin anglo–saxon, mais enfin, c’est un problème d’un autre registre.

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Un matin de Décembre 2001...

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Les 2 cachalots du premier plan, vivants, sont bloqués par celui du fond, mort

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Après la bataille, il est trop tard...

Ne nous attardons pas, revenons à nos baleines. Le « spécialiste » arrive. Il cherche un vétérinaire, seul détenteur d’un produit euthanasique. Eh oui, nous apprendrons plus tard que la stratégie française, en matière d’échouages d’animaux vivants, c’est le sacrifice. Et ce pour deux raisons : si les animaux s’échouent, c’est qu’ils sont malades, donc condamnés à plus ou moins brève échéance ; la deuxième, c’est qu’un animal remis à l’eau n’a pas de chances de survie. Inexact, les résultats scientifiques en ce domaine demeurent très variables selon les espèces. Quand à la première hypothèse, en la situation qui nous intéresse, un des vétérinaires nous informe qu’ « aucun signe clinique ne permettait de confirmer un état morbide, d’une part et les échouages ne sont pas tous liés à une pathologie sous–jacente, d’autre part ». Par ailleurs, notons que le site d’échouage de ces trois mammifères est récurrent : régulièrement, on y retrouve des animaux (la dernière fois, il s’agissait d’un phoque). Une épave de bateau y est parfois visible, selon les conditions de la marée. Les paramètres environnementaux joueraient–ils un rôle ?

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Prêt pour être disséqué... à côté du dernier survivant

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Alors que l'eau s'est retirée, le deuxième cachalot agonise toujours !!!... Et ce n'est pas fini...

Le « spécialiste », à l’identification des cachalots, espèce peu commune sur nos côtes (ces animaux préfèrent les eaux profondes où ils chassent les calamars ou bien les zones littorales où la profondeur s’accroît très rapidement), décide de tout mettre en œuvre pour les sauver.

Il n’obtiendra malheureusement pas beaucoup de résultats et un vétérinaire arrivera avec un petit produit rose (l’euthanasique, rappelez–vous). Le matériel d’injection est dérisoire (une vache ou un cheval n’ont pas le même gabarit qu’un cachalot, on s’en doute), la quantité de produit injecté ridicule : une fiole qui correspondrait, pour avoir un ordre d’idées, à l’euthanasie de 5 chiens de 10 kg !!!). Comble de l’ironie, à la vue de l’inefficacité de l’opération, une deuxième personne tente d’atteindre le cœur (l’action du produit serait alors potentialisée, entend–on) avec un trocart (canule métallique pointue servant à réaliser des ponctions) pour vaches (20 cm maximum de longueur !!!). Le cœur n’est pas atteint mais l’animal a bien été transpercé. L’euthanasie ne devait–elle pas permettre d’abréger les souffrances ? Résultat des opérations : 12 heures d’agonie pour le cachalot qui a eu le droit à une tentative d’intracardiaque, 24 heures pour le dernier survivant pour qui rien n’a été tenté.

La caudale d’un cétacé peut s’avérer dangereuse. La personne qui a tenté une intracardiaque (intra-lard serait plus appropriée), en a fait les frais : il a réalisé un vol plané de 4 mètres alors qu’il s’affairait sur le premier survivant. echouage-cachalots-Mimizan-plage

Une question parmi d’autres se pose : un manque cruel de moyens minimums, pour ne pas dire l’absence de ces moyens, est–elle admissible de la part de personnes spécialistes ? Ils ne sont pas en cause, me répondra–t’on, ces « spécialistes » tentent par tous les moyens d’obtenir des financements qu’on ne leur accordera jamais, faute de volonté politique.

Tout le monde le sait, ce qui ne rapporte pas d’argent n’a aucun intérêt. Mais alors pourquoi n’avoir pas profité de le médiatisation de l’événement au niveau national pour parler du problème financier ? Est–ce honteux d’admettre que l’on ne peut agir à cause de ce dernier ? Ah, l’Ego, si tu n’existais pas…

Sachez cependant que des pays tels que l’Angleterre, l’Italie ou l’Espagne possèdent déjà des infrastructures efficaces pour parer aux échouages, et ce, avec le soutien de leur gouvernement. Certes, la rançon, c’est une médiatisation conséquente qui présente au moins le mérite, si elle est honnête, de ne pas maintenir le public dans l’ignorance. Ne devrions–nous pas « tenter le coup » des médias, de notre côté, pour mettre en avant ce qui a conduit à une véritable boucherie (n’ayons pas peur des mots) ? Nous y penserons la prochaine fois.

De ceux qui se sont bougés ce jour–là.

Remarque

Vous auriez certainement apprécié de voir les images du cachalot avec la seringue plantée dans les flancs (avant intracardiaque). Pas de chance, à partir de cet instant, le responsable a formellement interdit toute photographie pour des raisons qu’il ne nous a pas données…

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Un baleineau rorqual commun (Balænoptera physalus)…

…orphelin dérive lentement au large des côtes entre Menton et Nice

17 Juillet 2007

Signalé pour la dernière fois au large de Cap Martin, le petit physale est émacié, se laisse dériver, semble épuisé (non allaité depuis plusieurs jours) et les journalistes de justifier de l’inaction ambiante par : « un allaitement artificiel est voué à l’échec !!! ». C’est oublier les précédents en la matière : JJ la baleine grise recueillie à 8 jours (donc non sevrée) que l’on voit allaitée sur cette vidéo ou bien encore le cachalot pygmée au Mote Marine Lab en 2001, etc… « Biberon impossible, peut-on lire dans Nice matin du 17 Juillet 2007, « motif : « FêteNat » (le nom donné au petit rorqual, NDLR) est encore un nourrisson contrairement à « JJ’s »).

Les succès de réhabilitation dépendent de l’état préalable de santé de l’animal et la morbidité d’un cétacé ne peut être évaluée par un simple examen visuel ; un examen clinique préliminaire complet est indispensable.

Avant tout allaitement, l’animal doit être réhydraté (conséquences d’un jeûne prolongé) mais la question ne se pose pas vu que l’on attend qu’il s’échoue !

Pourquoi s’intéresser à un seul individu ? Tout simplement parce qu’en terme de biodiversité, un seul individu est à lui seul une richesse génétique (pool) pour sa population, qu’un animal vivant apporte bien plus d’informations biologiques, médicales… qu’un animal mort (encore faudrait-il qu’il soit autopsié une fois mort) et que toutes les données récoltées lors d’une telle hospitalisation sont un gain considérable en terme d’efficacité pour les futurs individus en difficulté. »

 

Doit-on attendre qu’il y ait mort d’homme ?

24 Juillet 2007

Rappel des faits : un orphelin rorqual commun dérivait entre Menton et Nice pour atteindre les eaux de Monaco. Sous l’impulsion du Prince Albert II, il était décidé une prise en charge de l’animal au lieu de le laisser mourir de faim. Jusque-là, rien d’anormal, si ce n’est dans le sens positif. En effet, la politique française est d’euthanasier ou de laisser agoniser. Parallèlement à cette décision, nous donnions toutes les informations utiles à la Principauté qui transmit à ACCOBAMS. Deux laboratoires répondirent favorablement et gracieusement à notre appel pour la fourniture des divers médicaments d’urgence, réhydratants et lait artificiel. Les vétérinaires qui ont permis la réhabilitation de JJ la baleine grise se tinrent à notre disposition pour toute question, nous envoyant leur protocole… Et nous transmettions les infos. Aucun retour, si ce n’est que l’animal devint introuvable. Question : comment se fait-il que l’on tarda autant alors qu’il s’agissait d’une urgence ? Nous ne tarderons pas à avoir la réponse : le responsable en charge du sauvetage (dont nous tairons le nom mais qui s’est particulièrement illustré ces derniers jours, appelons-le Mr X.) tente de faire adopter l’animal !!! Trois plongeurs, sous l’ordre de Mr X. tentent de…. l’apprivoiser ??? Comment se fait-il que l’on n’utilise pas les méthodes largement éprouvées des pays coutumiers de ces situations ? Certes, le succès n’est pas obligatoire mais les méthodes sont quelque peu plus… logiques, dirons nous. Puis l’on apprend que le cétacé a été perdu !!! En attendant, nous savons que nos infos parviennent à leurs destinataires, vu que les déclarations aux journalistes, et les dépêches AFP en résultant, se modifient en fonction des nouvelles données gracieusement fournies. Nous n’avons aucun retour, mais l’on ne s’attend pas à être remerciés.

Lundi, le baleineau est localisé ; peut-être un espoir ? Nouvelle dépêche : « les touristes se sont jetés à l’eau pour tenter de sauver le baleineau !!! Ils ont fait rater l’opération de sauvetage !!!!!!! » Et alors là, notre « zénitude » (Ségolénade, convenons-en) commence à nous faire défaut : comment le responsable d’une telle opération n’opère-t-il pas la protection des vies humaines par les moyens qui lui sont donnés ? Les mauvaises langues diront que Mr X, coutumier du fait, cherchait à montrer publiquement ce dont il était capable… L’issue n’était probablement pas celle escomptée mais peut-être Mr X. pensait-il que le baleineau était un animal de cirque ???

Les conséquences d’une telle incompétence :

1) l’animal est blessé

2) l’animal saigne, ce qui signifie que la probabilité de transmission de certaines zoonoses (maladies communes aux hommes et animaux) est augmentée. Rappelons que l’animal, à jeun depuis plusieurs semaines, a, consécutivement, un système immunitaire débilité. Personne, à l’heure actuelle, ne connaît son statut sanitaire !

3) Le plus grave : DES VIES HUMAINES ONT ETE MISES EN DANGER. 4 pompiers ont été blessés dont une vétérinaire. Pour quelle raison : l’ordre leur a été donné de contenir l’animal par la queue !!! Et là, nous nageons en plein délire, autant se mettre en travers de la route d’un éléphant qui charge ! Rappelons que l’animal a été estimé à 4 T et que la caudale d’un cétacé, surtout de grande taille, est un moyen privilégié de défense. Les baleines serait-elles des animaux sauvages ?

4) Le devenir du baleineau, il n’est nul besoin de le souligner, est promis à une lente agonie.

Ce n’est pas tout, Mr X. avait prévu d’intuber directement l’animal et de le nourrir avec de la soupe de poissons… hachés finement : ça change tout !!! On ne va pas vous faire un cours de médecine, mais c’est une ineptie sans nom…

Le summum, bien que cela, somme toute, n’ait rien de vraiment original, Mr X. accuse la population d’avoir fait péricliter son entreprise. Vu la façon dont aurait été gérée l’hospitalisation par Mr X., on en vient à se demander s’il ne valait pas mieux, pour l’animal, que les choses se passent ainsi.

Outre ces quelques précisions, sachez que le Canada, les USA, l’UK et l’Espagne, en attente du déroulement des opérations, nous prennent définitivement pour des imbéciles.

Vous parliez d’un Grenelle de l’Environnement ? Avec une place pour la gestion de la faune sauvage, à n’en pas douter ! »

 

 

 

Lors d’épidémies

Epidémie à Morbillivirus en Méditerranée

L’Espagne appréhende l’ampleur de l’épidémie à Morbillivirus sur les dauphins bleus et blancs de Méditerranée et réagit en conséquence :

Espagne : entre les mois de Janvier et Octobre 2007, 192 échouages de sténelles bleues et blanches ont été recensées sur les côtes méditerranéennes espagnoles dont 127 entre les seuls mois de Juillet et Septembre. Parmi les prélèvements effectués, 50 % d’entre eux se sont révélés positifs au virus morbilleux (responsable de la Rougeole chez l’homme ou encore de la maladie de Carré chez le chien). Ce nombre atteint les 60 % dans la communauté autonome de Valence et les 100 % en Andalousie. Le 6 octobre, le Ministère de l’Environnement a renforcé la coordination au sein des communautés autonomes afin de faire face à l’épidémie avérée de Morbillivirus. Le 13, toutes les communautés autonomes méditerranéennes et experts en cétacés de toute l’Espagne furent convoqués pour analyser la situation. Trois protocoles, devant servir à tous les centres de soins (rappelons qu’il en existe 9 en Espagne contre 0 en France (infrastructures susceptibles d’accueillir des cétacés en soins, ne pas confondre avec les pinnipèdes) furent harmonisés afin que les mesures soient interprétables à l’heure du suivi de l’évolution de l’épidémie. Concrètement, les protocoles doivent porter, d’une part sur la recherche systématique du morbillivirus chez les cétacés morts, et plus spécialement chez les dauphins bleus et blancs, d’autre part, sur l’établissement de l’origine génétique (plusieurs populations pour une même espèce en Méditerranée), du régime alimentaire, de l’âge, de l’état reproductif et du taux de polluants accumulés dans les tissus des cétacés morts du morbillivirus (déterminer l’incidence de ces paramètres sur la survenue de l’épizootie). UN TROISIEME PROTOCOLE DETERMINE L’ASSISTANCE CLINIQUE DES ANIMAUX ECHOUES VIVANTS !!!

Préalablement, au mois d’Août, après la mise en évidence de l’agent pathogène en cause chez les sténelles, le gouvernement espagnol avait activé les réseaux d’alerte d’échouages des communautés autonomes pour faciliter la détection et le diagnostic de l’infection. Le séquençage du virus (analyse génétique) a permis de savoir qu’il s’agissait pratiquement du même virus responsable de l’épidémie massive des années 1990. Les bleus et blancs ne sont pas les seules cibles, les globicéphales noirs (Globicephala Melas), fréquents en Méditerranée, peuvent aussi être atteints.

Et en France (64 échouages depuis la mi-juillet) ? L’on se démarque…, on les laisse « mourir en paix » (Nice matin Brignoles du 13/01/2008)

Ce que l’on peut lire dans la presse locale azuréenne française (Nice matin du 16/01/2008) :
A propos du dauphin infecté « Il se rapproche des côtes pour bénéficier d’eaux calmes et se maintenir à la surface. S’il s’échoue, c’est qu’il est à bout de forces. Il est trop tard pour le sauver ».

Conclusion 1 : un animal à bout de forces ne peut être sauvé. A quoi servent donc les vétérinaires ? Y aurait-il une différence entre les français et leurs confrères espagnols ?

Et quant à la mise en place d’une veille sanitaire : « Hélas, déplore un expert, les moyens financiers manquent »

Conclusion 2 : aucun commentaire, l’épisode du baleineau rorqual commun orphelin du mois de Juillet 2007 n’a pas inquiété les autorités, bien que prévenues au plus haut niveau, alors que plusieurs personnes furent hospitalisées.

Faut-il s’alarmer des dommages causés ? « Pas vraiment tant que ce phénomène naturel régule une espèce abondante, comptant 150 000 dauphins bleus et blancs en Méditerranée nord-occidentale. La situation serait nettement plus inquiétante si étaient atteintes à grande échelle, des espèces à population réduite, tel le grand dauphin dont deux spécimens ont été dernièrement retrouvés morts en Languedoc-Roussillon. »

Conclusion 3 : il faut attendre qu’une espèce soit en voie de disparition pour intervenir. Economiquement, n’est-il pas moins onéreux de prévenir que de guérir, en bref, de soigner plutôt que de réintroduire une espèce disparue. A titre d’exemple, quel est le coût de la réintroduction de l’ours dans les Pyrénées et son succès ?

Avec quelques mois de retard sur l’Espagne (5 pour être précis) : ACCOBAMS prend les choses en main. Quelques specimens sont autopsiés. Un nouveau problème se pose : si les lésions orientent en faveur d’une atteinte à Morbillivirus, les résultats de laboratoire, bien que pratiqués précocement (séquençage génétique du virus) ne permettent pas de corréler l’hypothèse clinique. Se pose alors la question de la précision des tests utilisés. Qu’à cela ne tienne, il suffit de détourner une petite somme de l’argent du Téléthon, consacré à la recherche en génétique, pour être sûr d’avoir des outils de la plus grande précision !…