;

Marées noires

pollution-petrole

 

Des centres de soins ouverts sans compétences médicales

Un centre de soins pour faune sauvage victime de la pollution semble, selon toute logique, soumise à la responsabilité d’un vétérinaire. En période de marée noire, et seulement dans le cadre d’une inscription au plan POLMAR, il est juste consenti une rémunération pour une standardiste. L’action des vétérinaires est donc officieuse, l’Administration jugeant parfaitement normal d’ouvrir des centres de soins sans compétences médicales. Pourquoi les hôpitaux embauchent–ils alors des médecins ? Le résultat le plus direct, les officieux ne pouvant être présents en permanence (incompatibilité entre exercice en clientèle libérale et présence 24/24 dans le centre) : les urgences sont traitées par des euthanasies, rien n’est curable, pas même une plaie.

Cette diatribe pour simplement vous informer précisément des différences entre la réalité du terrain et ce que les médias peuvent retransmettre.

 

L’avance des frais

Tout serait parfait si le rôle dans un centre se limitait uniquement aux soins. Mais il faut aussi s’occuper de la recherche de financements rapides. Les pouvoirs publics, même dans le cas d’une inscription au sein du plan Polmar, ont une vision de la situation de crise bien différente de ceux qui sont sur le terrain.

Par ailleurs, une administration fonctionne après examen de dossier. Toute demande des responsables de centres doit donc être accompagnée d’un dossier avec budget prévisionnel… Or faire face à une marée noire, c’est se retrouver dans une situation d’urgence qui demande des DECISIONS RAPIDES. En bref, tout le contraire de ce qu’exige une administration. Dans ce cas, pourquoi n’existe-t-il pas des budgets prévus pour de telles catastrophes ?

La prise en charge d’une marée noire coûte cher, nous le savons. Cela signifie-t-il qu’il faille pratiquer l’euthanasie de tout ce qui arrive sur les plages pour faire des économies ? Comment justifier, en effet, la mise en œuvre d’un début de moyens humains et financiers, lors d’une inscription dans le cadre du plan Polmar, si la chaîne de réhabilitation de l’avifaune n’est pas conduite à son terme ? Et que dire des autres vertébrés marins ?

Continuer de détruire sciemment notre milieu revient à scier la branche sur laquelle nous sommes assis.